Suivi 2024 d'une espèce emblématique des gorges : le sonneur à ventre jaune.
Explications et images vidéos grâce au reportage de France3
La réserve naturelle régionale abrite des petits crapauds, les sonneurs à ventre jaune (Bombina variegata). La particularité de cette espèce est qu’elle apprécie des habitats dégradés pour se reproduire tels que les ornières forestières. Ces amphibiens sont victimes d’une régression de leur aire de répartition sur le territoire national. Ils sont ainsi classés comme étant vulnérables sur la liste rouge établie par l’UICN. Dans les gorges de la Loire, le SMAGL effectue des suivis de l’espèce dans un but de connaître l’état des populations présentes.
Cette année, l'objectif est de déterminer la taille de la population dans les Gorges de la Loire en utilisant la méthode d'échantillonnage appelée Capture-Marquage-Recapture (CMR). Cette technique repose sur l'identification des individus grâce à des photographies de leur ventre jaune orangé, marqué de taches noires. La disposition des taches est unique pour chaque individu et fonctionne donc comme une carte d’identité. Des mesures de leur taille et de leur poids sont également réalisées pour connaître leur condition corporelle. À noter que la manipulation et le dérangement des espèces protégées sont interdits. Cependant, une dérogation a été accordée au SMAGL pour mener ce suivi scientifique.
Les résultats de l’étude montrent qu’il y a environ une centaine d’individus dans les Gorges de la Loire. Un autre résultat intéressant de cette année est la capture d'un sonneur âgé d'au moins 15 ans. Cet individu a été observé lors des suivis réalisés en 2010, 2017, 2020 et 2024.
De plus, les sonneurs sont répartis dans trois localités différentes, qui ne semblent pas être connectées, c’est-à-dire qu’aucun individu ne se déplace entre les sites. Une étude sur la modélisation de leur aire de dispersion potentielle a été réalisée par l’extension Biodispersal, utilisée pour modéliser les différentes trames.
Cette étude a mis en évidence divers habitats imperméables à leur déplacement tels que des milieux urbanisés ou encore une absence de corridor forestier dans certaines localités. Pour faciliter les déplacements de l’espèce et ainsi contribuer au brassage génétique, nécessaire pour une meilleure viabilité des populations, des ornières forestières vont être créées sur des localisations stratégiques.
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